Histoire des Thévenet

(1756 - 1924)

Le patronyme Thévenet revient souvent dans mon ascendance tant paternelle que maternelle.
Très fréquent dans le sud de l’actuelle Saône et Loire et dans le nord du Rhône, ce noms de mes ancêtres est celui de mon ascendance maternelle et donc celui de ma mère.
Le baillage de Mâcon à vu l’origine de cette lignée qui fait, seule, l'objet de cette étude.
Cette branche Thévenet est cité pour la première fois à Tramayes, le 23 janvier 1756, sur le contrat de mariage de Jean et Jeanne Ducroux.
André Thévenet et son épouse, Philiberte Galland, parents de Jean, y sont nommés.
André est décédé avant cet acte.
Le mariage de Jean est célébré à Germolles le 10 février 1756.
Son épouse, Jeanne Ducroux est née dans cette paroisse le 2 février 1719, ou ses parents Claude Ducroux et Benoiste Lacharme se sont mariés le 23 novembre 1716.
Son fils Jean voit le jour au même Germolles le 5 avril 1757 . Il se marie à Tramayes le 14 mai 1782, à l’âge de 25 ans avec Marie Delaye, à peine âgée de 16 ans.
Marie est fille de Jean et de son épouse, Claudine Pretesac, qui décède en mettant sa fille au monde.
Les Delaye sont une famille de laboureurs originaires de Bourgvilain et se sont installés à Tramayes lors du mariage de Jean, père de Marie, en 1762.
Marie est donc orpheline de mère dès sa naissance et sa jeunesse sera probablement très difficile, devant remplacer dès son plus jeune âge sa mère décédée.
Son mariage avec Jean Thévenet, qui s’installe dès lors à Tramayes apportera sans nul doute un peu d’aisance à la famille.
Propriétaire au lieu dit des Seyves sur la commune de Tramayes, ils auront 6 enfants, 5 garçons et une fille.
Le troisième des garçons, Joseph, né en 1814 combattra dans les armées napoléoniennes et recevra la médaille de Sainte Hélène.
L’acte de donation partage que Jean et Marie établiront devant notaire au profit de leurs enfants et petits enfants le 3 décembre 1833 montre que la famille disposait de revenus très corrects pour l’époque.
La famille est désormais bien établie à Tramayes, aux Seyves et aux Pugets et l’ainé des fils, Jean, né le 23 mai 1783 se marie le 16 juin 1808 avec Jeanne Lamain.
De cette union naitront encore six enfants, deux garçons et quatre filles.
Du mariage du second fils de Jean Thévenet et Marie Delaye , avec Anne Lapalus, le 3 juin 1811 au même Tramayes à l’âge respectif de 25 ans et 27 ans, naitrons quatre filles et un garçon.
Jeanne-Marie, née le 27 janvier 1816 épousera le 18 janvier 1837, à 20 ans son cousin germain, Joseph, fils de Jean et de Jeanne Lamain.
De cette union naitra, le 12 octobre 1840, mon arrière-grand-père, Jean-Baptiste, second enfant d’une famille de cinq filles et trois garçons.
Les familles nombreuses et les partages successifs on eu raison des biens laissés par Jean Thévenet et Marie Delaye.
Jean-Baptiste est fermier cultivateur lorsqu’il épouse Jeanne-Marie Lassara, aide de ménage, à Cenves, le 4 février 1873.
Le couple s’installe à Tramayes où naitront leurs trois premiers enfants, deux filles, Marie Louise et Annette et un garçon, mon grand-père, Jean-Marie, le 9 juillet 1876.
La famille quitte alors Tramayes pour s’installer à Prissé où naissent deux nouveaux enfants, Joséphine en 1878 et Antoine en 1880.
Nouveau départ, pour Mâcon cette fois, au 120 rue Rambuteau, et changement de métier, Jean-Baptiste devient fondeur alors que Jeanne-Marie reste au foyer pour élever les enfants, deux nouveaux, Joseph en 1883 et François en 1885 viennent grossir la famille.
Le travail en usine ne semble pas convenir à Jean-Baptiste et le couple repart une nouvelle fois.
Un passage à Flacé, où le couple travaille comme journalier, et la naissance d’un autre garçon, Antoine en 1889, puis on les retrouvent, comme journaliers, à Romanèche où nait leur dernier enfant, Louis, le 26 mars 1891.
Jean-Baptiste quitte ce monde un an après la naissance de son dernier fils le 14 août 1892.
En 1896, seuls les 6 garçons vivent auprès de leur mère, qui décède le 9 janvier 1897, 4 ans et demi après son mari.
Les deux ainés, Jean-Marie (20ans) et Antoine (16ans) travaillent comme journaliers et font vivre la famille.
Des 3 filles, aucune ne vit à Romanèche et seule Marie Louise laisse une trace, elle se marie à Pierreclos en 1899.
Il ne reste plus rien, depuis longtemps, de l’héritage de Jean et Marie Delaye, les enfants de Jean-Baptiste sont orphelins en ce 9 janvier 1897 et le dernier n’a que 6 ans.
Mobilisé pendant la guerre de 14-18, Louis mourra pour la France à Autrêches, dans l’Oise, le 16 septembre 1914 précédé par son frère Joseph, marié en 1908, qui meure aussi pour la France le 29 août 1914 à Saint Léonard dans les Vosges.
Après la guerre, les deux Antoine, partent s'installer en région parisienne ou ils exercent le métier d'ébéniste.

Jean-Marie, mon grand-père travaille comme jardinier à Garnerans (Ain) où il reside en 1899.
Il revient à Romanèche et trouve un emploi d’ouvrier mineur à la mine de manganèse. Cette mine fourni alors la presque totalité du manganèse produit en France.
Le 25 août 1900, il épouse, à Saint Jean d’Ardières, Célestine Gaudet, née à Belleville le 3 juin 1880.
La famille de ma grand-mère est originaire, coïncidence, de Chiroubles, village du Haut Beaujolais, proche voisin de Tramayes et de Cenves.
Jean-Marie travaillera à la mine jusqu'à sa fermeture dans les années 1920.
Romanèche, verra la naissance des sept enfants de mes grands-parents, trois garçons et quatre filles dont ma mère, Denise, petite dernière née le 16 octobre 1924.
Jean-Marie et sa famille s’installe, après 1924, à Saint Jean d’Ardières, au hameau des Massues, dans la maison familiale de ma grand-mère, il revient au métier de ses ancêtres : l’agriculture.
Il décéde le 3 juillet 1958 à l’âge de 81 ans, sa femme le suivra sept mois plus tard âgée de 78 ans.

Agrandir la carte